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Après la mise en place d’un bloc opératoire avec l’installation des appareils nécessaires au dispensaire de Bir en 2019, le camp de chirurgie plastique prévu avec INTERPLAST l’année dernière a dû être annulé jusqu’à nouvel ordre en raison de la pandémie mondiale de Corona. Cette petite clinique continue à fonctionner, mais tous les patients sont traités par mesure de précaution par le personnel infirmier et le docteur dans une tente ouverte à l’extérieur du dispensaire depuis l’apparition de cette propagation virale. Cela comprend l’examen des patients malades et l’administration de médicaments, les examens et vaccinations des bébés, des enfants et des adultes, les contrôles sanguins quotidiens ainsi que les traitements de physiothérapie. Les patients gravement malades ou blessés sont transportés en ambulance, récemment fournie par des dons du gouvernement tibétain en exil, à l’hôpital de la ville la plus grande et plus proche, Palampur.
PROJET MEDICAL
Le dispensaire de Bir
Art’Tibet Cham Sem apporte son soutien à un dispensaire tibétain à Bir, dans l’Himachal Pradesh, au nord de l’Inde. Son but est d’améliorer la prise en charge médicale des communautés Tibétaines réfugiées et de la population Indienne de la région. De nos jours, les réfugiés tibétains continuent d’arriver du Tibet et nombre d’entre eux s’établissent en Inde, dans le camp de réfugiés de Bir et aux alentours, dans la région de l’Himachal Pradesh. La population de Bir est composée d’environ 10 000 Indiens et Tibétains. Huit monastères tibétains de confession bouddhiste y sont établis. Au total 3000 moines et nonnes réfugiés pratiquent dans ce lieu la culture et la langue du Tibet.
Sous l’égide du gouvernement tibétain en exil, un dispensaire propose des soins médicaux à tous les habitants, et en particulier aux 6 000 réfugiés. Ceci inclue plusieurs écoles, une maison de retraite tibétaine, et bien sûr les nonnes et moines résidents.
Le médecin et plusieurs infirmières de ce dispensaire pratiquent uniquement la médecine allopathique, comprenant les vaccinations au standard de l’Inde, la prévention et le traitement de la tuberculose et de l’hépatite B, et un service de maternité.
Généralement une trentaine de patients sont traités chaque jour au dispensaire, et le médecin et les infirmières rendent visite régulièrement aux patients qui sont dans l’impossibilité de se déplacer. Le médecin traite environ 8 000 cas par an, et redirige à peu près 3000 autres cas vers l’hôpital Indien. Le dispensaire offre la gratuité des soins médicaux et des traitements aux patients nécessiteux. Ceci représente la quasi totalité des réfugiés, ainsi que les moines et nonnes, mais également beaucoup d’Indiens. Un cabinet de kinésithérapie et un dentiste traitent également les patients qui en ont besoin dans ces locaux. Les médicaments peuvent être obtenus sur place dans une petite pharmacie.
En cas d’urgence, ou pour un accouchement, l’hôpital le plus proche se situe à 30 km de distance, à Palampur. Or, peu de tibétains à Bir se trouvent en possession d’une voiture. Ils sont donc dépendants exclusivement du dispensaire.
En 2014, à la demande d’Orgyen Topgyal Rinpoché, Art’Tibet commence un projet de développement de ce centre médical. L’idée au départ, est l’amélioration du lieu et des soins apportés aux patients. Il faut commencer par rénover les sanitaires, la plomberie, les salles, acheter de la literie et créer de drains d’évacuation dans la cour. Mais aussi acquérir des équipements médicaux pour une meilleure prise en charge médicale.
La rencontre d’Interplast Bad Kreuznach, une O.N.G allemande spécialisée dans la chirurgie reconstructive et réparatrice ouvre alors à notre équipe de nouveaux horizons. Ces chirurgiens organisent à titre bénévole avec une équipe, des interventions chirurgicales complètement gratuites au sein d’hôpitaux dans des pays en voie de développement.
En 2015, ils se rendent au dispensaire et reçoivent en consultation 40 malades, brûlés ou dont les chairs ont été abîmées, enfants comme adultes. A l’issue de cette rencontre, les médecins décident de collaborer avec Art’Tibet à l’amélioration du dispensaire en vue de créer un bloc opératoire qui permettra d’intervenir sur les patients, en collaboration avec l’hôpital Indien le plus proche. En effet, le médecin relié à cet hôpital offre son concours au dispensaire pour toute intervention qui ne pourrait être proposée sur place.
Interplast offre à Art’Tibet ses directives techniques, et la salle d’opération s’élabore et s’équipe peu à peu. Elle aura une utilité élargie, puisqu’elle permet en dehors de ce projet de chirurgie reconstructive, de pratiquer de petites opérations, ainsi que des sutures, des accouchements et des actes médicaux en milieu stérile.
L’équipement en matériel médical offert par Interplast permet aux patients d’être diagnostiqués sur place, à Bir : des appareils d’analyse médicale, pour l’analyse du sang et d’urine ainsi que pour dépister et contrôler le diabète ( nombreux sont les diabétiques parmi les tibétains), ainsi que des instruments de chirurgie.
Art’Tibet quant à elle a pu financer la construction du bloc opératoire avec une grande partie de son équipement : une table d’opération et d’accouchement, un stérilisateur, une colonne de monitoring, des pompes à perfusion, trois lampes d’intervention, ainsi que la création d’une chambre de patients avec trois lits d’hospitalisation.
Il reste à rénover les salles d’examen du docteur et des infirmières, les couloirs, l’entrée principale ainsi que la cuisine qui ne répond pas aux exigences d’un service d’hospitalisation.